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Attentats de Paris : comment rester positif ?

Article Attentats comment rester positif

 

Le choc. Les attentats de vendredi 13 novembre à Paris sont aussi tristes que surréalistes ! Après la vive émotion qui a suivi cette tragédie, je trouve qu’il n’est pas simple de se faire une idée de la situation … Cela fait 4 jours aujourd’hui et hier c’était la minute de silence, notamment dans les écoles. Qu’ont compris les enfants ? Et comment rester positif ? N’hésitez pas à participer et à échanger toutes vos idées !

IL N’Y A PAS DE BARBARES, IL Y A DES ACTES DE BARBARIE

Cet événement prend une place incroyable dans les médias et dans les esprits , et moi-même je suis en train d’écrire dessus, certes…

Actes de barbarie
La violence engendre la violence.

Je suis émue pour les familles qui ont été touchées…La vague de solidarité, qui émerge dans le monde, est belle …mais j’aimerais tellement voir ça dans un contexte hors tragédie.  Et je suis aussi choquée par la surenchère de violence comme réponse à ces actes barbares.

Patrick Viveret a rédigé un bel article qui nuance : « il n’y a pas de barbares, il n’y a que des actes barbares ». Cela nous met tous dans le même panier : quelque soit notre peuple, nous devons lutter contre des actes violents et inacceptables.

Et lutter, ça commence par être heureux au quotidien, faire en sorte que nos enfants le soient, et leur transmettre des messages de paix et de respect de la vie. La misère affective et sociale que vivent certains est plutôt synonyme de violence et de haine. Une personne abîmée, désenchantée et vulnérable peut se faire influencer et trouver enfin un sens à une vie qui n’en avait pas.

 

EN PARLER AUX ENFANTS…. OU PAS.

 

Les parisiens ont été totalement affolé après la tragédie,  de nombreux enfants ont dû ressentir de la panique et poser des questions. Je pense beaucoup à eux en ce moment, à mes amis sur place.

 

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Au global, la vie ressemble plus à ça qu’aux images noires des médias.

Personnellement, j’ai essayé de protéger  mes enfants du tourbillon médiatique car il s’agit de l’acte d’une poignée d’hommes, et cela ne reflète en aucun cas le monde. (De même que je n’ai pas de discussion avec eux sur les centaines d’enfants enlevés chaque année, même si c’est grave et triste. Je leur dis de ne pas partir avec un inconnu car certains peuvent prendre les enfants).

Tout cela fait partie de ce monde et ne l’empêche pas d’être beau. Il y a des milliards de personnes aimables, le soleil se lève toujours, les abeilles continuent à butiner les dernières fleurs d’automne…

Je pense qu’on doit dire la vérité aux enfants, en étant synthétique, confiant en la vie et en s’adaptant  à leur âge.

Donc pour ma plus jeune de 4 ans, je ne lui en ai pas parlé, mais je me tenais prête au cas où. Et pour le plus grand de 6 ans, il n’a vu aucune image mais je lui en ai touché un mot car il allait en parler en classe : « Il y a eu une chose grave à Paris, des personnes ont tué d’autres personnes vendredi soir. C’est très triste pour toutes les familles et c’est inacceptable! Demain à l’école, vous ferez une minute de silence. C’est-à-dire, une pause pour penser à toutes ces familles, celles de Paris ou d’ailleurs, car des actes horribles sont très rares mais existent sur terre. »

Minute silence
Se connecter  et se sentir puissant.

J’ai bien aimé les témoignages comme celui d’Isabelle Filliozat qui conseillait de parler aux enfants avec beaucoup de lumière et d’espoir, leur dire d’envoyer plein d’amour pour toutes les personnes. D’accompagner leurs émotions, en leur permettant d’être connectés à ce qui s’était passé, et puissants, parce que penser aux autres les rendait forts.

Bilan de la minute de silence dans mon entourage : ils ont pour certains compris que c’étaient des fous, ou des bandits ou des voleurs, ou des méchants qui avaient tué de nombreuses personnes. Les mots ne veulent pas toujours dire quelque chose pour eux : mon fils m’a parlé de « touristes » au lieu de « terroristes », un autre « d’orages » au lieu « d’otages »… Mais globalement je n’ai pas ressenti d’angoisse, ni de colère, juste un moment de recueillement pour les victimes.

 

RAPPELONS-NOUS  LA REACTION DE LA NORVEGE

Selon l’âge des enfants, je trouve intéressant de les faire réfléchir à la façon de réagir à ses actes : celle de la réaction pacifique ou de la violence, et de chercher avec eux comment elles peuvent se conjuguer. Et à quoi elles mènent à long terme – sur une vie ou plusieurs générations-.

 

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Le 1er ministre Norvégien a été plébiscité pour son choix humain et ferme.

Le chemin pacifique n’est pas celui que nous prenons, vu que le gouvernement a surenchéri par de la violence. Le premier ministre norvégien après l’attentat meurtrier d’un fanatique d’extrême droite dans l’ile d’Utoya en juillet 2011 avait déclaré : « J’ai un message pour celui qui nous a attaqués et pour ceux qui sont derrière tout ça : vous ne détruirez pas la démocratie et notre travail pour rendre le monde meilleur (…) Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, d’ouverture et de tolérance. »

 

Il a reçu des réactions extrêmement positives de la population, qui l’a soutenu à 80%.  Il a appelé ses concitoyens à ne pas perdre leurs valeurs face à la tragédie des 76 morts. « M. Stoltenberg a été un leader fantastique dans des circonstances exceptionnelles, humain et ferme à la fois. Il n’ai jamais été aussi bon ».

 

VOS TEMOIGNAGES

Et vous , comment en avez-vous parlé ? Comment avez-vous réussi à rester constructif, et à garder une vision globale assez simple pour que les enfants la comprennent ? MERCI beaucoup à vous pour vos témoignages ! Si des enseignants peuvent aussi témoigner de leurs échanges avec les enfants , je pense que c’est intéressant.

 

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